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Protection judiciaire de la jeunesse

Le Prado intervient dans le champ de la justice des mineurs avec ses 2 Centre Éducatifs Fermés (CEF) et son Service d'Investigation Éducative (SIE).

 

Le Prado gère deux Centre Éducatifs Fermés (CEF). Ces établissements, relevant de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, accueillent des adolescents placés par un magistrat compétent, à la suite d’actes délictueux ou criminels.

 

Qui sont les jeunes pris en charge dans les CEF ?

Les CEF accueillent des mineurs délinquants âgés de 13 ans à 18 ans, multirécidivistes (commettant toujours le même délit) ou multiréitérants (commettant des délits différents), dans le cadre de l’alternative à l’incarcération.

Les jeunes placés en CEF le sont dans le cadre :

  • d’un contrôle judiciaire, mesure permettant de soumettre une personne à une ou plusieurs obligations jusqu’à sa comparution devant un tribunal ;
  • d’un sursis avec mise à l’épreuve qui dispense le condamné à exécuter tout ou partie de la peine prononcée (prison et/ou amende) tout en le soumettant à certaines obligations ;
  • d’une demande de libération conditionnelle, mesure d’aménagement de peine permettant la mise en liberté d’un condamné avant la date d’expiration de sa peine d’emprisonnement, sous condition de respect, pendant un délai d’épreuve, d’un certain nombre d’obligations.
  • d’un placement extérieur, aménagement de peine sous écrou, comme la semi-liberté et le placement sous surveillance électronique, qui permet à une personne condamnée de bénéficier d’un régime particulier de détention l’autorisant à quitter l’établissement pénitentiaire.

 

Les jeunes en classe au CEF 03 de Lusigny

 

Comment fonctionne ce type d’établissement ?

Ce type d’établissement constitue une alternative à l’incarcération et répond à l’objectif d’insertion fixé par le législateur de proposer au jeune placé un projet éducatif construit, intensif et structuré qui permette une prise en charge évolutive. La mission d’un CEF consiste à assurer les fonctions d’accueil, d’hébergement, de protection et d’accompagnement éducatif de ces jeunes, dans le but de leur permettre une insertion sociale et professionnelle dans la société.

 

Un placement en CEF a une durée initiale de 6 mois, renouvelable une fois sur demande du jeune ou du magistrat. Le placement est rythmé en 3 temps :

 

Les 2 premiers mois

Cette période permet d’observer et d’effectuer un bilan de la situation du jeune sur le plan de la santé, de la socialisation, des aptitudes professionnelles et scolaires, afin de le remobiliser sur la construction d’un projet pour son avenir. Durant cette période, les adolescents sont pris en charge en journée, sur des ateliers, avec un emploi du temps très structuré. Les jeunes peuvent sortir de l’enceinte du CEF pour se rendre à un rendez-vous médical ou judiciaire.

Les 2 mois suivants

Cette période est dédiée à la réalisation de stages en entreprise, afin que le jeune puisse se confronter à la réalité d’un métier, mais aussi à celle du monde du travail.

Le travail avec les entreprises locales pour accueillir un jeune en stage est primordiale pour sa réinsertion sociale et professionnel.

 

Les 2 derniers mois

Lors des 2 derniers mois de placement, le travail sur les orientations professionnelles se poursuit, avec un accent mis sur le projet « après CEF ». Le travail en collaboration avec l’équipe éducative du lieu d’origine du mineur, mais aussi avec la famille s’intensifie afin de trouver les solutions les plus appropriées pour la réalisation du projet du jeune.

 

Le travail qui vise à permettre aux adolescents accueillis d’intégrer des limites et des contraintes structurantes fait partie intégrante de l’accompagnement éducatif proposé en CEF.

Le CEF doit amener chaque jeune à construire avec un, puis plusieurs adultes, une relation de confiance, de constance et de régularité.

 

  • Le placement en CEF s’impose à l’adolescent et à sa famille. Cependant, la qualité des relations qui s’établissent entre les familles et les professionnels du CEF est indispensable pour l’acceptation du jeune de son placement, son adaptation et son évolution durant la prise en charge

 

Adolescence délinquante, un public spécifique

 

Malgré des histoires singulières et personnelles toutes différentes, ces adolescents accueillis ont en commun de multiples difficultés et des problématiques communes.

Leurs parcours sont ponctués de divers traumatismes que l’on retrouve dans leur environnement familial, scolaire et social et qui ont engendré des sentiments d’échec, d’abandon, de dévalorisation. En carence de verbalisation, autre que l’insulte ou l’agression, ces jeunes sont continuellement dans le passage à l’acte.

Les adolescents accueillis sont souvent en grandes difficultés scolaires, tant par leurs comportements inadaptés que par leurs difficultés dans les apprentissages.

 

Atelier « Pièce sonore » au CEF 42 de L’Hôpital Le Grand

 

Le CEF accueille des adolescents difficiles, perturbés, en manque de normes, de repères et de respect de l’autorité, et tend à les accompagner dans une démarche de responsabilisation et de socialisation. Il a pour objectif un travail dans la durée sur la personnalité du mineur, son évolution personnelle tant sur un plan psychologique que familial et social. Ces adolescents ont besoin d’un accompagnement personnalisé qui prennent en compte leurs parcours, leurs difficultés, leurs besoins et leurs désirs.

 

Les problématiques chez ces jeunes adolescents se résument en deux points :

  • un important besoin de reconnaissance, d’attention, d’intérêt et de valorisation ;
  • un défaut d’autorité et une difficulté des parents à exercer leurs fonctions parentales.

 

Le Prado dispose également d’un Service d’Investigation Éducative (SIE) qui a pour mission de mettre en œuvre une Mesure Judiciaire d’Investigation Éducative (le suivi d’un mineur sur demande du magistrat). Son travail consiste à évaluer la situation et la personnalité d’un mineur en difficulté pour décider de la réponse (judiciaire ou éducative) la plus adaptée.

 

DÉcouvrez nos établissements PJJ 

 

Ces dispositifs sont financés par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), dans le cadre de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante. 

 

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